31 décembre 2014

Hommage à Roger Becker

Notre ami, notre Président d’Honneur, Roger Becker n’est plus !

Il est décédé le 31 décembre 2014 après une longue maladie qui l’avait peu à peu écarté des réunions du Cercle de la Libre Pensée de Jodoigne dont il avait été longtemps Président, de 1960 à 1975, année à laquelle il avait cédé le témoin à Luc Libon. Il avait pu compter sur le soutien indéfectible de véritables monuments de la libre pensée tels Georges Lenaerts, Fernand Pierard ou Jules Ovart qui maintinrent le Cercle à bout de bras pendant près d’un quart de siècle.

Roger était un humaniste : son passé d’ancien combattant et de prisonnier de guerre en témoigne. Cependant, il était avant tout un homme probe et libre dénonçant toutes les oppressions, toutes les aliénations, toutes les mystifications, mais toujours avec le parti-pris courageux de s’opposer aux aveuglements dominants. Ce qui lui valut aussi, mais combien cela devait le réjouir, de ne pas toujours être apprécié par les extrémismes conformistes de la gauche ou de la droite.

Roger était un libre exaministe intègre et surtout non conformiste. Il n’acceptait aucun compromis d’usage et les principales cibles de ses réflexions critiques étaient, le plus généralement, les faux-semblants, les laxismes, la médiocrité conformiste et triomphaliste. Sur le plan de nos principes, il excluait tout « catéchisme laïque » et là, ne ménageait pas plus ses amis que ses adversaires. Combien de fois ne nous a-t-il pas exhorté, nous, les « jeunes », à enlever les pierres de nos poches, pour reprendre une de ses expressions favorites.

Modeste, toujours souriant, d’une courtoisie chaleureuse, Roger aura rempli, dans la diffusion de nos idéaux laïques à Jodoigne, une place dont nous reconnaissons l’importance.

Nous avons vécu avec cet homme sensible, enthousiaste, dévoué, de longues périodes où l’amitié la plus profonde rendait le travail plus fécond. Son seul anachronisme était l’exceptionnelle qualité dans la simplicité.

À Anne-Marie, son épouse, à ses enfants et petits-enfants, à toute sa famille vont nos pensées affectueuses. Qu’ils sachent combien nous estimions Roger et comme nous l’avons aimé, et à quel point, sa disparition crée, dans notre cercle d’amitié, un vide, un manque qu’heureusement viennent remplir la richesse et la douceur d’un souvenir incomparable.

Merci Roger.

Les membres du comité du Cercle de la Libre Pensée de Jodoigne